Cela peut soulever des questions sur le concept de "pollueur-payeur", qui est généralement lié à la responsabilité des entreprises en matière de déchets et de pollution.
Alors que l'objectif de l'économie circulaire est de réduire et de réutiliser les matériaux, il y a lieu de prévenir les travers suivants :
Un encouragement à produire des déchets :
Il y a un gros risque à l'encouragement à produire la matière première du suivant : recycleur (Fost Plus) ou écoconcepteur et à tout le moins ne pas motiver à diminuer la production de déchets.
Augmentation de la collecte sélective :
en économie circulaire, il peut y avoir une plus grande collecte sélective des matériaux pour les recycler ou les réutiliser. Cela peut conduire à une augmentation des flux de déchets collectés, car une plus grande variété de matériaux est récupérée. Ceci ne décourage pas la production de déchets en amont bien au contraire!
Nouvelles opportunités de marché :
Alors qu'il s'agit de lutter contre le gaspillage par la réutilisation, les entreprises peuvent générer des flux de matériaux qui, dans le passé, auraient été considérés comme des déchets.
Responsabilité partagée :
Lorsque les entreprises collaborent pour réutiliser des déchets, la responsabilité de la gestion de ces déchets peut devenir plus complexe. Il peut être difficile de déterminer qui est le "pollueur" initial, car les déchets sont utilisés comme une matière première. Cela peut nécessiter un réexamen des politiques de responsabilité des déchets.
La monétisation des déchets :
Monétiser un déchet, une approche "naturelle" dans une économie de libre marché, a comme conséquence perverse de conforter économiquement le producteur de déchets dans sa génération de déchets.
Le financement de la collecte NE doit PAS provenir de la revente des déchets mais doit incomber au producteur de ceux-ci!
Les contraintes purement financières pour inciter le producteur à réduire sa production de déchets ne suffisent pas dès lors que les industries à forte valeur ajoutée (=grandes marges bénéficiaires) sont relativement moins impactées.
Il est essentiel de mettre en place des réglementations appropriées pour gérer ces flux de déchets de manière responsable et durable.
Loopipak s'interroge sur son activité aujourd'hui et future :
(Photo Loopipak) Arrivée en ETA de confection des panneaux usagés récupérés auprès d'agences immobilières, nettoyés et découpés chez d'autres partenaires, entreprises de travail adapté. Ce sont ces panneaux qui font la rigidité des caisses réutilisables Loopipak qui remplacent les caisses en carton.
Les 5 travers de la valorisation de matériaux déchets en économie circulaire